Préparation de l'athlète canin - partie 1

24 Septembre 2012 , Rédigé par Claire Pavia Publié dans #Activités - méthodes et matériel

Malheureusement, on voit encore de nos jours des chiens sortis de la voiture et mis presqu'immédiatement sur le parcours d'Agility, que ce soit à l'entraînement ou en concours. On voit aussi quelquefois un échauffement inutilement violent ou rapide.

Loin de moi de prétendre faire un cours complet sur la préparation du chien de sport, par contre, ayant cherché des informations, surtout en ce qui concerne l'échauffement avant un parcours d'Agility, je vous livre ici mes trouvailles, que j'applique en grande partie.

Skateboarding

Les conseils proviennent principalement de sources vétérinaires, et sont bien entendu à adapter à chaque chien individuel, selon le sport pratiqué, l'âge et le niveau d'entraînement.

Mon point de vue ici est surtout celui de l'Agilitiste, donc un sport de sprint et d'activité intense de courte durée.

La préparation physique de routine.
La proprioception;
Les pieds;
L'alimentation en concours.
Préparation/échauffement pré-compétition.
L'après compétition.

1 - La préparation physique de routine.

Comme chez un athlète humain, quel que soit son sport, le corps entier doit être en forme, muscles, squelette, articulations et appareil cardio-respiratoire.

Il faut donc entraîner la force musculaire et l'endurance, tout en économisant les articulations.

Et aussi en évitant l'acidose musculaire qui empêche le fonctionnement optimal de la contraction des muscles (et qui génère des courbatures dont le chien ne va pas se plaindre).

Dans un esprit de crosstraining et d'amélioration de la performance globale, il faut varier les activités, par exemple:

jeux entre chiens;
marche en laisse;
promenade en liberté;
jeu de balle ou de rapport;
trot à côté d'une personne à vélo, en roller, en jogging;
etc...

La marche en laisse peut avoir une utilité dans le renforcement de l'arrière-main, par une certaine forme de restrainte (je veux dire restrainte dans le sens obliger le chien à marcher au pas, pas en le faisant tracter); Natalie Winter propose le schéma suivant:

25% du temps de promenade en laisse, suivi de 50% du temps de promenade en liberté, puis 25% en laisse.

Faire du rapport en lançant la balle au haut d'un terrain en pente fera travailler l'arrière-main.

La marche en liberté permet au chien d'exercer normalement les 3 allures, 1 à 2 heures par jour pour un chien de taille moyenne est une bonne base de départ.

15 à 40 minutes de trot une fois par semaine renforcera l'appareil cardio-respiratoire ainsi que la musculature.

Quelques exercices suggérés par Dr. Zink qui font intervenir à la fois la musculature des membres antérieurs, postérieurs et le corps:

ramper;
alterner debout et couché (sans passer par l'assis);
jeu de tug.

2 - La proprioception

La proprioception (conscience des différentes parties du corps) ne doit pas être négligée chez le chien !

Le chien a une tendance naturelle à porter le 60% de son poids sur l'avant-main, et le 40% sur l'arrière-main.

Mais de nombreux chiens ont une très mauvaise conscience de leurs membres arrière, et travailler cela est un grand bénéfice pour l'Agility.

Quelques exercices de ce type:

faire reculer le chien;
marcher par-dessus des barres de saut posés en désordre (mikado);
passer les barreaux d'une échelle posée sur le sol;
pirouetter dans les 2 sens;
pivoter en tournant avec les pattes arrières autour d'un support (perchoir) sur lequel les antérieurs sont posés;
etc...

3 - Les pieds

Hé oui, les pieds soutiennent le chien et offrent la traction sur le sol ainsi que sur les obstacles à zones, ils ne sont pas à négliger non plus !

Couper les poils entre les soles dégage les coussinets pour une meilleure traction, voir ici: [clic]

Vérifier les ergots et couper leurs griffes, évite que les ergots s'accrochent, se blessent, ou même s'arrachent.

Enfin, les griffes doivent être correctement coupées.

C'est un élément qu'on néglige très souvent, pensant que notre chien les use forcément en marchant, mais ce n'est pas toujours le cas, et la coupe n'est pas réservée uniquement aux mini-chiens-qui-tiennent-dans-les-bras !

Sachez que Susan Garrett par exemple, coupe les griffes de ses chiens de compétition tous les jeudis et tous les dimanches.

Bien sûr, la griffe ne doit pas être trop courte non plus, car elle participe à la traction sur le sol.

Mais dès que la griffe touche le sol en position debout normale, elle est déjà trop longue, car à ce moment-là, si la griffe appuie sur le sol, elle appuie aussi en amont, sur les articulations et les ligaments des doigts de pied !

Donc la longueur idéale c'est quand la griffe ne touche tout juste pas le sol.